Il faut prendre son temps pour apprivoiser,
sans le soumettre, ce « bois tordu ».
J’aime le tailler sans le meurtrir, ni l’écorcher,
le palisser pour l’aider à s’insinuer,
serpenter entre les fils et aller attraper la lumière vitale.
J’aime en prendre soin pour le préparer jusqu’à l’automne
à l’offrande de ses baies dont le jus nous ravira.
« Le vin vaut ce que vaut l’homme et l’ignorant ne fait du bon vin que par hasard » E.Peynaud
Fier comme un paon ! je fais mes 1ère vendanges avec ma « berte », la hotte en osier fabriqué par Pépé Amable
Technicien agricole à la coopérative où je dispense la propagande productiviste, Jojo et Henri, deux adhérents paysans vignerons, sont mes maîtres d’apprentissage aux pratiques viti-vinicoles.
L’envie de percer les secrets de l’alchimie du « jus de bois tordu » et « passer de l’autre côté de la barrière », je serais vigneron ! 1ère vendange en cave particulière à Gergovie
L’expérience et la lucidité me poussent à l’évidence : la conversion à l’agriculture biologique.
Le domaine obtient la mention Nature et Progrès, reconnaissance d’une agriculture de proximité, à taille humaine, équitable, solidaire et protectrice de son environnement.
Réminiscence du passé et/ou retour aux sources, sagesse des anciens au service des enjeux modernes ? Désir de me reconnecter à l’essentiel, au bon sens paysan de Pépé Amable, agroforestier, en polyculture-élevage, pour une vie plus « sobre et heureuse ».